Poche de Chambois

Salut la compagnie.

Voici un reportage de mon expédition dans la poche de Chambois hier.

Ce fut une journée mémorable qui a pourtant plutôt mal commencé mais qui s'est achevée magnifiquement.

Vous devez connaître ca, quand on est joueur de figurines et qu'on attend une commande on est sur le pied de guerre. Celle dont la poste m'avait annoncé la livraison hier par mail je l'attend depuis un an via kickstarter aussi vous imaginez combien j'étais impatient. Seulement voila, ca tombait le jour de ma visite du mémorial de Montormel et notamment avec une excursion guidée qui commençait.

A 12h20 toujours pas de nouvelle de mon colis et c'est donc bien énervé que j'ai pris la route.
Quand on ne connaît pas c'est champêtre. Quand en plus on se fait balader par des gens qui vous expliquent mal la route ca n'aide pas et pour tout arranger c'était la foire à Vimoutiers bref arrivée sur site à 14h le ventre vide. Du coup je n'avais pas le temps de visiter le mémorial en 1/2 heure et j'en ai profité pour me restaurer un peu mais avant ca premiers clichés du site :

Pour ceux qui ne connaissent pas, le mémorial est implanté sur la côte 262 nord, la célèbre Maczuga comme l'ont surnommée les polonais qui l'ont défendue.
Il s'agit d'un point haut qui domine toute la vallée de la Dives et d'où on aperçoit également la forêt de Gouffern où se cachaient nombre de troupes allemandes ainsi que leur maintenance.

Comme vous le constatez sur les photos à mon arrivée le temps est plutôt humide...





Différentes vues de la vallée :

Une fois le casse croute avalé, je me dépêche d'aller faire un tour au musée pour signaler ma présence pour l'excursion et faire quelques achats de livres.

Petit bonus, il y a déjà des vitrines dans l'entrée avec du matériel de tous les pays ayant combattu dans la poche.

Bon vous vous en doutiez, je m'intéresse un peu plus aux vitrines polonaises vu que le temps presse :







Un uniforme de la 1er DB avec l'écusson de l'unité et les fameuses pates de col propres aux polonais :



Des grenades (je ne connaissais pas le modèle) :



Un brassard de partisan lors du soulèvement de Varsovie qui commence début août 44 soit juste avant la bataille de la poche de Chambois :

14h30, tout le monde dehors, ca sent la pluie.

Nous sommes une trentaine. J'ai un peu peur du bazar mais au final l'ambiance sera détendue et attentive.
Notre guide c'est Stéphane Jonot le directeur du mémorial, une mine d'information. Je vais passer ma journée a essayer de mémoriser tout ce qu'il nous raconte.
Ce qui est génial c'est qu'il est accompagné de ses enfants et de sa maman qui avait 5 ans au moment des faits. Elle en a de bons souvenirs, marquants forcément, et durant toute la visite elle nous confie des anecdotes de l'époque.
Dans l'assistance il y a aussi le descendant d'un malgré nous et un passionné de l'armée allemande et plein de gens du secteur qui ajouteront leurs anecdotes.

On commence donc avec un rappel du contexte historique, sur le débarquement, sur l'enchainement des opérations ayant mené à la constitution de la poche, sur les raisons qui ont fait qu'on la nomme poche de Falaise généralement et également point très intéressant sur le fait que finalement cette bataille très importante reste peu connue.

Les deux derniers points sont liés selon le guide. D'après lui ce sont surtout les anglo-saxons qui s'intéressent au sujet or ils connaissent tous Falaise en raison de l'histoire de Guillaume le conquérant. Il pense également que l'attentat contre Hitler peu avant et le débarquement en Provence ont focalisé l'attention tout comme la libération de Paris. Enfin nombre de personnes ne considéreraient pas cette bataille comme une victoire alliée du fait du nombre de troupes allemandes ayant pris la fuite, mais aussi parce que Montgomery aurait annoncé que c'était le début de la fin avant d'échouer avec Market Garden quelques semaines après. Je répète c'est selon le guide, histoire de ne pas lancer de débats enflammés.

Toujours est il que le 19 août 1944, les 2 régiments blindés de la 1er DB polonaise arrivent sur la cote 262 nord par le nord. Un peu en retrait il y a les canadiens dont la participation a fait polémique du fait du manque d'implication supposé d'un général dont le nom ne me revient pas mais qui se trouvait être le plus jeune du front ouest. Au sud les américains.

Vue du sud avec la forêt de Gouffern en arrière plan.



Le paysage typique de la poche : des champs / des haies / des champs / des haies....



Les pentes raides de Maczuga, la où le général Hausser a réussi à se glisser lors de la contre attaque avec les parachutistes de Meindl.



Les polonais ont pour ordre de prendre également la 262 sud qui est tout près :



Seulement voilà, entre les deux débouche le fameux couloir de la mort, la seule route pour sortir de la poche. Elle descend vers le village de Chambois qui est 4 km en contrebas.
A peine sont ils arrivés qu'une colonne allemande hippomobile débouche par la route de chambois et est détruite immédiatement :



Il semble que pour cette raison 262 sud n'ait jamais été prise car c'est l'endroit où les allemands cherchent en permanence à s'infiltrer.
D'après le guide, les polonais n'ont pas les moyens d'arrêter les allemands à l'aide d'un mur infranchissable, tout comme les alliés du reste. C'est pourquoi on "tolère" des zones de porosité, l'important étant de dominer les points permettant de contrôler la poche.
Une autre raison d'après lui, c'est que pour les alliés, les allemands ont déjà évacué leurs troupes d'élite ce qui est faut. D'autre part les américains ont des troupes inexpérimentées comme la 80e d'infanterie et les français de la 2e DB ne sont pas contents d'avoir été "punis" en venant ici alors qu'ils rêvent de foncer sur Paris, bref ils n'y mettent ni le cœur ni les moyens.

les champs etaient couvert de pommiers a l'époque....

Et toi tu as bu tout le cidre je parie

Super CR Pépé
C'était quoi ton kickstarter ?

Merci Pano

Le kickstarter n'a rien à voir avec la 2e GM, il s'agit du jeu Massive darkness produit par CMON (ceux qui ont fait zombicide).
Un jeu sympa pour se défouler simplement vendu avec une tonne de figurines 32 mm (Dans les 200 environ) de très bonne facture, bref du tout bon même pour d'autres jeux en médiéval fantastique.

Bon allez je continue :

On descend ensuite à Chambois, par l'itinéraire inverse pris par les allemands en passant entre 262 nord et 262 sud.

Le donjon de Chambois est intact :



Il est situé près d'un carrefour où a eu lieu la jonction entre américains et polonais, scellant la fermeture de la poche.
Je pense que le chateau devait être un point de repère géographique important car on l'apperçoit partout où nous sommes allés.
Le guide nous explique également qu'il a été épargné par les tirs car stratégiquement ce sont plus les intersections qui étaient visées.
D'autres part, il semble que les alliés utilisaient principalement des munitions anti personnel qui éclataient en l'air.

Ainsi un peu partout il y a encore nombre de bâtiments d'époque.

Chambois est plutôt resté sous contrôle américain.

Afin de vous orienter à gauche par rapport à la photo on remonte vers la 262.

Lorsqu'on poursuit sur la D16 c'est à dire la route par laquelle nous sommes arrivés du mémorial, nous nous rendons à Tournai sur Dives dont voici l'église :



C'est ici qu'officiait le célèbre abbé Launay.

Le guide nous explique que nombreux furent les civils de la région caennaise à se réfugier dans le secteur. Il nous précise qu'ils y ont trouvé un accueil chaleureux ce qui ne semble pas avoir été le cas partout.
Avec les bombardements des familles se réfugièrent dans une cave à calva située non loin. Les choses se compliquèrent lorsque le calibre de l'artillerie alliée a augmenté avec l'arrivée de pièce de 200 mm dont même les obus anti personnel faisaient trembler les murs des maison.
La cave fut abandonnée et l'abbé décida de se rendre avec un drap blanc au sommet de l'église afin de signaler la position. Le souci c'est que le lieu saint était occupé également par des SS qui ne voyaient pas les choses de la même façon. L'abbé parvint malgré tout à ses fins ce qui n'empêcha par les bombardements de poursuivre. Vous remarquerez que les plaques des cadrans solaires de l'église peuvent déjà de loin prêter à confusion pour un observateur d'artillerie et que c'est sans doute la raison pour laquelle le fameux drap n'a pas été remarqué.

Ce drap est actuellement au musée et sa présence a été signalée à la famille à laquelle il l'a emprunté mais qui l'a généreusement légué au mémorial.

L'abbé aurait confessé ce "vol" plus tard.

Il semble également qu'il ait servi d'intermédiaire entre alliés et allemands lors d'une reddition de troupes, ce qui aurait incité d'autres troupes à le faire ensuite.
En effet il y aurait une légende faisant état de fausses redditions transformées en embuscade. D'après le guide la vérité est plus complexe. En général les allemands avaient tendance à se rendre une fois qu'ils n'avaient plus de munitions, mais pour peu qu'une autre unité soit proche et attaque non loin on pouvait penser à une embuscade. Dans ce cas la on ne faisait pas dans le détail et les alliés tiraient dans le tas.
Le problème viendrait surtout du contentieux entre canadiens et la 12e SS qui remonte au débarquement avec effectivement des exécutions de canadiens par les SS. De ce fait les canadiens ne faisaient pas de prisonniers et les allemands refusaient de se rendre à eux. Les polonais étaient mis dans le "même panier" même si le guide n'a pas eu vent d'exécutions par des polonais.
Pour ces raisons, les allemands souhaitaient se rendre de préférence aux américains.

Retour 73 ans en arrière durant ces explications avec le passage d'un side car allemand monté par des parachutistes
Il y a en fait un groupe de reconstitution dans le secteur (Les commémorations approchent).

Par contre en repartant une magnifique kubelwagen en parfait état :

Nous partons ensuite au chateau d'Aubry où le guide nous raconte l'histoire triste d'une famille qui voulant échapper aux bombardements est allée se réfugier dans une ferme un peu plus loin, or ladite ferme était un QG de transmissions SS qui avait été repéré par triangulation par les alliés.
La plupart des membres y ont péri dans un bombardement.

Il nous conte aussi la triste histoire d'un médecin allemand dont la famille a disparu en Allemagne dans des circonstances tragiques alors qu'il a essayé d'aider au mieux alliés et soldats compatriotes.
En effet, devant le désastre sanitaire, il est arrivé que les médecins allemands soient considérés prisonniers avec autorisation de se déplacer où ils le voudraient pour aider les blessés.

Il n'en est pas moins que les charniers étaient nombreux, des corps entassés sur plusieurs mètres de haut (des témoignages font états d'amoncellements aussi hauts que les pignons de maisons).
Un grand nombre de corps sont encore sur place, certains sont même localisés mais n'ont pas été déterrés pour des raisons financières.
Suite a de nombreux problèmes sanitaires, une partie a été déplacée dans d'autres endroits hors de la poche dans des cimetières allemands.

Anecdote surprenante, un canon de mauser fiché dans le tronc d'un arbre lors d'une explosion :



Face au chateau, une immense plaine au pied de la forêt de Gouffren.
L'endroit a été surnommé Torpedo junction par les alliés.
Les troupes allemandes devaient obligatoirement passer par ce terrain dégagé pour s'extraire de la forêt.





Du coup toutes les pièces d'artillerie étaient reglées sur cet endroit et en particulier les 20 mm des crusader du south Alberta installés plus loin sur un contrefort et qui arrosaient sans cesse l'endroit à raison de 900 projectiles par minute pour une pièce. L'artillerie lourde y allait aussi de bon cœur. En fait c'est l'endroit où on tirait quand on n'avait pas de cible précise car on était sur d'y faire mouche à chaque fois.
On a même eu droit à une anecdote de tankistes qui parvenaient à tirer avec leurs Sherman à 6 km de distance soit en bout de portée utile du canon pour arroser les convois qui sortaient de la forêt.
Le chef de char tirait un obus, il calculait le temps qu'il lui fallait pour exploser la bas et le temps que parcourait un convoi allemand durant ce temps afin d'ajuster ces tirs.
Un officier du south Alberta aurait même invité un autre officier à contempler le spectacle "magnifique" des chevaux projetés plusieurs mètres en l'air par les explosions...

Direction ensuite St Lambert sur Dives et le pont :





Sur ce document intéressant plusieurs choses importantes.
On voit une maison dont le toit a été endommagé par un obus dont une partie est encore fichée dans les charpentes et où demeure désormais notre guide.

Ensuite une photo d'époque qui montre un bras mort de la Dives, fossé anti char naturel qui servait de repli à la population et aux troupes, et l'épave d'un panther.



Derrière le panneau on aperçoit une église qui fut le lieu d'un règlement de comptes entre un général SS allemand et un général de la 116e panzer je crois suite à un désaccord sur la façon de procéder pour se sortir de la poche. Le premier était plus d'avis d'effectuer une reconnaissance avant de frapper et le second de charger. Finalement le général panzer a lancé la devise de son unité et tout le monde est parti au combat.

On en a profité pour évoquer la discipline des troupes allemandes qui étaient capables de se tapir silencieusement dans un hameau sans être remarquées par les troupes de reconnaissances alliées pour se manifester en masse lorsque le reste approchait en confiance.

Tactiquement les allemands ont été harcelés sans cesse par les tirs d'artillerie et l'aviation c'est pourquoi ils ont été obligés de mener sans cesse des assauts contre les positions d'artillerie afin de libérer les couloirs de passages des troupes. En cela la météo excellente le 19 aout ne les a pas aidés.
L'aviation n'a pas été si efficace que cela. Quand un avion faisait mouche sur un blindé il le détruisait mais des témoignages de pilotes indiquent qu'il était très difficile d'atteindre sa cible avec un typhoon. C'est plus psychologiquement que le harcèlement des avions était difficile à supporter.

C'est à cause de l'aviation que la dernière grande attaque allemande est programmée le 19 aout à 22h afin que la nuit tombante gène les observateurs d'artillerie et la présence d'avions.
En tête d'assaut le général Hausser avec les parachutistes de Meindl puis une division panzer.
Il semble que le 116e panzer ait été désigné comme arrière garde par les SS en punition de son manque d'implication dans la contre-attaque de Mortain.
Pour se venger, leur général en charge de la protection de la traversée de la Seine à Rouen aurait désigné la Das Reich comme arrière garde à cet endroit. On en a profité pour évoquer la rivalité entre SS et Wehrmacht que tout le monde connaît.

L'intérêt de ce pont est qu'il n'a jamais été détruit et que c'est un des rares. C'était en fait délibéré, en maintenant un point de passage pour les véhicules on avait un point tout désigné pour les tirs d'artillerie.

On arrive enfin au clou de la visite qui s'est achevée à 19h45.

Ca fait quand même plus de 5 heures d'informations et de déplacements. Mine de rien il faut être concentré sur le propos mais c'est tellement passionnant que je n'y ai pas fait attention.
Bon par contre une fois assis dans la voiture au moment de partir c'était une autre musique, mais nous n'en sommes pas la.

Voici donc le célèbre gué de Moissy :









Ici régnait le chaos le plus total, c'était un des rares endroits où traverser la Dives à gué. A force de tir, des débris et des corps s'entassaient dans le passage. Ils étaient repoussés par les véhicules sur le côté.
L'endroit était ciblé par l'artillerie alliée de sorte que les véhicules y passaient à grande vitesse. Gare aux piétons qui se trouvaient la...Pour cette raison ces derniers empruntaient la passerelle de préférence. On s'y repoussait parfois à coups de baionnette dans l'exaspération.

Une fois le gué passé, il restait à prendre une ligne droite jusqu'au carrefour de Chambois (La où j'ai montré la photo du donjon) puis à monter la route passant entre les 262 nord et sud pour sortir de la poche.
Facile à dire, difficile à faire. Parfois il fallait plusieurs heures pour parcourir quelques centaines de mètres.

Avant de quitter le gué de Moissy, le guide nous a montré la photo qui a fait le tour du monde où ont voit cet officier allemand se rendre.

Le reportage photo et le film de la scène (qui a été détruit accidentellement) ont été réalisés par Grant et Stolery.

Le guide tenait à nous faire part des dernières informations collectées sur cette photo.

Concernant l'identité de l'officier allemand qui a été exécuté peu après la scène on lui aurait attribué le nom de von Rauch dans un premier temps. Il est en fait fort probable qu'il faisait partie du groupement von Rauch et que cet officier se nommerait von Rück, officier allemand justement porté disparu ce jour la dans le groupe de combat von Rauch.

L'officier recevant la reddition aurait dans un premier temps été identifié comme étant Mitchell si j'ai bien suivi.
D'après le guide, et les recoupements effectués avec l'arrivée sur site des unités il pense que cet officier se nommerait encore Thomson.

Chacun se fera son opinion d'après les documents qu'il a consultés.

J'ai également appris deux choses intéressantes. Il a été envisagé un moment d'éloigner les troupes alliées de la poche en vue d'un bombardement massif mais ca n'a pas été le cas.

Enfin le 25 aout, on a encore des témoignages de véhicules allemands quittant la poche.

Il semble que le 21 au soir avec la fatigue, la poche était un vrai pannier percé. Partout dans les véhicules abandonnés par les allemands il y avait des provisions d'alcool dont tout le monde a abusé. Un des accompagnateurs de l'abbé Launay raconte qu'il a pris la premiere cuite de sa vie. Dès qu'ils croisaient des troupes alliées on les invitait à boire un coup et en raison de l'infection due aux corps en décomposition ils n'ont pas refusé. Le temps de faire un aller retour pour négocier les redditions de prisonniers je vous laisse imaginer leur état...

Allez je touche à la fin de ce compte rendu marathon qui aura presque duré le temps de la visite

En quittant le gué de Moissy, je commence à avoir une meilleure vue du site, pas si grand que ca et surtout l'agencement des différents endroits visités.

A part en allant sur place ca reste difficile à appréhender.

Je met à part un certain nombre d'informations concernant les polonais dans ce compte rendu et que je garde pour mon sujet Maczuga.
Ceux qui connaissent le mémorial ont repéré l'absence de certaines photos importantes j'imagine.

Comme pour saluer ce long parcours initiatique, le soleil fait son apparition. Du coup je ne peux m'empêcher en partant de refaire un passage au mémorial afin d'y faire de nouveaux clichés mais aussi parce que c'est un bel endroit où on se sent apaisé je trouve.





Je ne saurais assez remercié notre guide pour ce moment de partage qui nous a été offert gracieusement.

C'était la dernière sortie de l'année au mémorial. J'attends avec impatience celle dédiée aux polonais mais ce sera en 2018.

Me voila parti de Montormel mais il me manque une chose importante que je peux enfin réaliser en repassant par Vimoutiers, aller voir le char tigre.

Clin d'œil de l'histoire c'est un allemand qui me montre le chemin







Notre guide nous a indiqué qu'il y avait un projet pour le remotoriser ce qui est une folie d'après lui. D'abord parce qu'il est rongé par la rouille et que les soudures lachent. Ensuite parce qu'implanter le moteur nécessiterait un découpage de l'arrière.

Dans l'histoire de ce malgré nous qui était à bord d'un tigre justement, le guide nous a expliqué que souvent l'entretien du véhicule était la tache ingrate confiée au radio. Le conducteur du char de celui qui a témoigné en revanche tenait à le faire lui même et il indique qu'il n'est jamais tombé en panne.

Voila ce coup ci c'est fini, retour dans le Calvados après cette dernière visite et des souvenirs plein la tête.

Excellent merci pour le partage
C'est très intéressant et le fait d'avoir des anecdotes apporte un plus indéniable.

Merci.
L'avantage de notre guide Ludovic c'est que sa famille et lui vivent sur place depuis cette époque.
Donc tous les gens du coin lui ont raconté des histoires sans compter les vétérans qui viennent au mémorial à Montormel et qui lui confient également de la documentation.
Je n'ai qu'une envie, y retourner

Boyington a écrit:Merci.
L'avantage de notre guide Ludovic c'est que sa famille et lui vivent sur place depuis cette époque.
Donc tous les gens du coin lui ont raconté des histoires sans compter les vétérans qui viennent au mémorial à Montormel et qui lui confient également de la documentation.
Je n'ai qu'une envie, y retourner

C'est certain que l'intérêt est encore plus grand dans ce cadre la.

La maman et un ami à elle avaient plein de choses à raconter aussi.
C'est souvent empli de sagesse et ce qui m'a frappé c'est qu'ils en parlent car souvent les gens qui l'ont vécu n'aiment pas trop.
J'avais envie de lui demander plein de choses mais je l'ai laissée raconter ce dont elle avait envie de parler.
Elle m'a raconté avoir joué dans un char abandonné à Falaise jusqu'à ce qu'elle touche le mauvais bouton et qu'un obus parte.
C'était vraiment un terrain de jeu à l'époque pour les enfants mais le guide parlait d'un officier américain qui évoquait aussi que leur vie d'adulte serait brisée à cause de ce qu'ils ont vu.

Génial !

Merci Jean

Il faudrait que je cartographie ca pour aider à visualiser, l'idéal serait même avec des cotes représentant les reliefs.

Tu vas sur le site de l'IGN et tu trouves bonheur

En effet bonne idée...dans Stalingrad en Normandie il y a des croquis très sympa aussi où on voit la poche du point de vue allemand à St Lambert sur Dives et un autre du point de vue allié sur la cote 262.
Ainsi on visualise bien les points hauts, les repères etc...
Mais je doute d'avoir le droit de les reproduire ici.

Pour ceux que ca intéresse, demain commencent les cérémonies officielles de la commémoration de la bataille de la poche.

et moi qui part de Normandie aujourd'hui je vais manquer une super visite !
Sinon super présentation !!